Spitfire Mk VIII au 1/32 de Tamiya - projet à très long terme

Merci Alain pour l'info sur le mastic. J'en ai commandé un tube et ça fonctionne très bien pour certaines applications.

Ça fait quand même un peu plus de 2 mois que j'ai donné des nouvelles pour la dernière fois. Il y a plein de raisons (bonnes ou mauvaises, ça dépend de l'état d'esprit) pour ne pas m'être manifesté. La principale, c'est ce que j'ai vu quand j'ai mis de l'apprêt blanc sur le montage, après avoir collé ailes et ailerons. Avec de l'apprêt, on voit mieux les détails. La fameuse différence de niveau entre les 2 moitiés de fuselage, dont je faisais état en mars, n'avait pas été comblée convenablement. Pour pallier au découragement passager qui m'a assailli, je me suis laissé aller à travailler sur d'autres projets. Ensuite, effet domino, après m'être ressaisi et repris mon ouvrage avec une nouvelle couche de mastic, j'ai bouché des centaines de rivets avec de nouvelles couches d'apprêt (il faut croire que j'ai encore beaucoup d'expérience à acquérir). Il fallait en mettre plusieurs couches parce que l'apprêt sert de couche de fond pour la peinture et il fallait égaliser la couleur entre le nouveau mastic, l'ancien apprêt et le plastique mis à nu par le sablage (l'idée, c'est d'avoir une couche de fond blanche relativement uniforme pour mettre une couche mince de peinture pâle, bleue ou jaune, et ainsi éviter de colmater les rivets!). Bon, on arrive à une autre (très bonne) raison pour rester muet. Mon épouse a pris une semaine de congé (pas de vacances) pour faire des travaux sur notre garage. Ces travaux devaient être faits l'été dernier, mais je n'entre pas dans les détails et je rappelle à mes lecteurs mon premier message où je mentionne le plâtre sur mon bras. Finalement, après quelques jours de perçage de trous de rivets et quelques dernières couches d'apprêt, on arrive à un assemblage terminé entièrement blanc. C'est ma phase blanche. Poétiquement, on pourrait aussi parler de la phase oiseau blanc.





Tant qu'à être dans les reprises de choses déjà faites, il y a aussi eu une mini phase noire où, insatisfait d'une vingtaine de pièces du moteur peintes en noir mat voilà quelques années, j'ai tout décapé et repeint avec de l'Aclad « gun metal ». C'est beaucoup mieux. J'ai aussi assemblé et partiellement peint la roue de queue.

Avec tout celà, je suis passé au travers des étapes 20 à 38 à l'exception de l'étape 28 et de parties des étapes 30 et 31 concernant les radiateurs. Celà devrait être la suite logique. Évidemment, je ne peux pas faire simple et j'ai acheté des radiateurs en photodécoupe et il y a de beaux petits morceaux d'Eduard pour détailler le mécanisme d'ouverture des volets de radiateurs. C'est à voir!

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Jean-Guy P.   Constructeur de vaisseaux spatiaux, d'avions et de voitures de course...miniatures.

Superbe , ça promet tout ce travail. tu en arrive presque à la peinture et assemblage final , décalcomanies et patine . Bonne continuation.

Pas drôle la vie d'artiste

En tous cas le résultat est là, ça promet pour la suite.

Bonne continuation.

Éric

C'est l'été et, en l'absence de réunions de la Société, je vais essayer d'écrire plus souvent pour rester motivé.

Je me suis mis à la fabrication des radiateurs en photodécoupe de RB Productions. En principe, c'est simple, on monte chaque radiateur en pliant et assemblant 3 pièces de photodécoupe et on obtient un « remplaçant direct » à la pièce originale du kit. Le remplaçant est une face (grille) de radiateur avec deux bandes repliées à 90 degrés, une en haut et l'autre en bas, qui donnent la profondeur (épaisseur) au radiateur.

Premier essai sans colle : les radiateurs de remplacement sont trop hauts! Les bandes du haut (avec l'avion à l'envers, le haut est en réalité le bas) ne s'appuient pas sur les supports des radiateurs, en forme de tronc de pyramide, moulés à même les ailes! Les bandes "passent dans le beurre"! Il y a une différence d'environ un demi millimètre! Euuuuuh! Bonjour, remplacement direct!

Deuxième essai, celui de l'optimiste en moi : est-ce qu'il y aurait assez de place sous le carénage pour caser les radiateurs de remplacement? Je place un radiateur en équilibre précaire, puis un carénage et ... ça marche! Le radiateur n'est pas écrasé, ni n'empêche le carénage de bien se caler à sa position.

Troisième essai, celui du sceptique en moi : je place le carénage, sans mettre de radiateur, et je regarde par l'entrée de l'air. Il y a bien un espace entre le carénage et le haut du support des radiateurs!

Voici la solution simple obtenue par essais et erreurs. On allonge d'abord les supports des radiateurs de 0,4 mm avec un morceau de carte plastique. On a ainsi une base sur laquelle les petites languettes de positionnement du haut des radiateurs de remplacement pourront être collées par le dessous. Ensuite, on colle un autre morceau de carte plastique, de 0,13 mm cette fois (avec 0,25 mm, c'est trop et les carénages ne peuvent pas bien être calés en place), avec des encoches pour les petites languettes. On obtient une surface pour appuyer le haut des radiateurs.

J'essaie le tout et je remarque que les radiateurs de remplacement sont non seulement plus haut, mais ils sont aussi plus larges. Ils permettent de cacher d'autres vides entre les côtés des supports et les carénages. Aussi, les bandes repliées du haut et du bas des radiateurs de remplacement n'ont pas les mêmes dimensions. Les différences permettent de compenser pour les pentes des faces des supports (on se souvient que les supports sont des troncs de pyramides); les faces des radiateurs, les grilles, deviennent ainsi parallèles aux entrées et sorties. Finalement, j'ai envie de dire bravo à RB Productions pour des radiateurs qui bouchent les vides entre supports et carénages, et pour la correction de l'orientation des grilles. Avec un vernis mat sur les radiateurs et un fond noir mat sur les supports, on a quelque chose de très réaliste.

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Jean-Guy P.   Constructeur de vaisseaux spatiaux, d'avions et de voitures de course...miniatures.

Finalement le tout est top !
De la pluie aujourd'hui... Le Spit devrait avancer
salutations
Mario

D'abord un gros merci à Jean-Pierre pour les photos récupérées; ça redonne un certain sens aux précédents messages. J'écris aujourd'hui pour faire le point, sans photos, sur l'avancement des travaux. Je n'ai pas encore décidé ce que je ferai pour remplacer Photobucket qui hébergeait mes photos. Je suis toujours naïf et j'espérais que Photobucket reviendrait sur sa décision après le tollé général sur les forums de sociétés comme la nôtre qui ne cherchent pas à générer de profits. Probablement, que pour une entreprise commerciale, ça a du sens d'avoir quelques milliers de clients payants plutôt que quelques millions qui ne paient pas un sou. Quant à moi, c'est sûr que je ne débourserai pas 400 $ US par année pour que mes photos puissent être vues sur le forum. Je continue à prendre des photos et je les mettrai en ligne quand je serai branché pour l'hébergement de celles-ci.

Bon! Venons-en au modélisme! Comme une image vaut mille mots : pas de photo, voilà mes mille mots. J'ai passé un bon bout de temps sur les volets des radiateurs. Dans le kit de photogravure d'Eduard pour l'extérieur du Spitfire, il y a ce qu'il faut pour détailler le mécanisme d'ouverture des volets des radiateurs. C'est le même type de détail que ceux de l'intérieur du cockpit : le type difficile à voir une fois l'avion terminé, mais qui donne quand même bien du plaisir à faire. Pour pouvoir les voir le plus possible, j'opte pour des volets ouverts.

Il faut d'abord scier les côtés des volets et les remplacer par des pièces de photogravure. Les remplaçantes sont plus minces et elles ont des détails supplémentaires, dont des anneaux de fixation pour les bras d'ouverture/fermeture des volets. J'ai eu un peu beaucoup de difficulté à boucher, à ma satisfaction, les joints entre ce qui restait des volets originaux de plastique de Tamiya et les nouveaux côtés de photogravure. Ces nouveaux côtés ont des portions très minces qui plient dès qu'on les regarde trop longtemps. J'ai dû me reprendre plusieurs fois avec le mastic avant d'y arriver.

Puis, c'est la pièce de résistance, les 2 bras d'activation des volets. Eduard nous propose 2 types de bras :  un "tout d'une pièce" en photogravure ou un complexe de 3 pièces de photogravure et 2 tiges de plastique (non fournies). Je n'ai pas pu résister au plus compliqué qui avait l'air tellement plus réaliste. ATTENTION! Eduard recommande une tige de 2 mm de diamètre et de 1 mm de longueur pour le dernier morceau qui relie le bras à l'intérieur de l'avion. C'est beaucoup trop gros! Devinez comment je le sais? Une tige de 1 mm de diamètre pour une longueur de 0,5 mm est plus appropriée. Aussi, le coude du bras doit pointer vers l'intérieur, selon les références que j'ai trouvées sur l'Internet, plutôt que vers l'extérieur comme le suggèrent les instructions d'Eduard.

Chaque volet est complété par 2 tiges de renfort qui en soutiennent les côtés. L'ensemble des tiges de renfort et du bras d'activation donne à chaque volet une vie qu'il n'aurait pas eue autrement.

Je voudrais maintenant écrire sur les crochets des réservoirs largables. Je suis tombé sur une très intéressante et détaillée construction d'un Spitfire Mk.IX 1/32 de Tamiya dans le forum de Large Scale Planes. Le modéliste est Wolf Buddee, un gars de la Colombie-Britannique, qui a fabriqué un modèle vraiment impressionnant. Il écrit que Tamiya a inclus un détail dans son kit sans le mentionner dans ses instructions : les crochets des réservoirs largables. Tamiya offre la possibilité d'installer ou non un réservoir largable. Si on regarde un réservoir du kit, on peut voir qu'il y a deux crochets de moulés à l'arrière. Ces crochets, pour les vrais avions, font basculer le réservoir lors du largage et l'empêchent ainsi de glisser tout le long du fuselage et de causer des dégâts. Les instructions de Tamiya ne mentionnent rien si on n'installe pas de réservoir, mais Wolf a trouvé les crochets parmi les pièces à ne pas utiliser! Pour son Mk.IX, ce seraient les pièces AA1; pour mon Mk.VIII, ce furent plutôt les pièces J2. Devant la révélation de Wolf, la grande question que tous se posent est de savoir si l’avion original dont nous réalisons le modèle avait un réservoir largable. J'ai trouvé quelques rapports de combat de Bert Houle datant de l'époque qui m'intéresse et il mentionne, à au moins 2 reprises, qu'avant d'engager le combat, il largue son réservoir (long-range tank). Réponse trouvée! Avec un peu d'apprêt blanc sur mes nouveaux crochets et le perçage de trous de positionnement dans le fuselage, et je me retrouve avec un détail qui m'a pris moins de temps à compléter que la recherche le concernant.

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Jean-Guy P.   Constructeur de vaisseaux spatiaux, d'avions et de voitures de course...miniatures.

Bonjour,

Un peu de rattrapage photo pour commencer. Faute de solution à long terme, j'opte pour une solution temporaire qui permet de montrer les volets des radiateurs. J'ai aussi changé les liens des photos des messages précédents, de sorte que les photos sont de retour à leurs places! C'est toujours ça de gagné. Encore merci à Jean-Pierre d’avoir mis les photos à notre disposition entre-temps.



Je suis d'abord passé au montage et au peinturage des trains d'atterrissage principaux. Pas grand-chose de particulier à raconter, mais comme c'était le sujet des étapes 39 à 43 du plan de montage de Tamiya, c'était un peu une suite logique à entreprendre. Avec 43 des 72 étapes du montage de complétées, je suis sur la bonne voie.

Je me suis ensuite lancé dans de la peinture, rien qui fait augmenter le nombre d'étapes réalisées, mais c'est un pas important dans la bonne direction. Dans mon grand souci de faire compliqué, j'avais acheté les masques de la compagnie Maketar pour le Spitfire Mk VIII. On y retrouve des masques pour les cocardes et les codes et numéros de série des appareils tels que proposés dans la boîte de Tamiya. J'avais lu que les décalques de Tamiya étaient un peu trop épais et que ceux des cocardes du dessous des ailes, en particulier, étaient difficiles à poser en raison du relief accidenté de cette portion de l'avion. Aussi, avec des masques, il serait plus facile de changer codes et numéros de série si je voulais faire un appareil différent de ceux proposés. Finalement, c'était un défi que je voulais me lancer. Donc, pas de décalques, juste de la peinture.

Après de savantes cogitations, j'ai déterminé qu'il serait probablement plus facile de peindre les cocardes avant de faire la peinture du camouflage de l'appareil. De toute façon, je ne voulais pas accumuler les couches de peinture en peinturant les cocardes et codes par-dessus le camouflage (et aussi risquer de « voir » le camouflage au travers du blanc des cocardes et des codes) et, si j'avais décidé de faire le camouflage en premier, j'aurais masqué la position des cocardes et codes. J'ai utilisé les peintures acryliques de Lifecolor qui, malgré leur malencontreuse habitude de boucher mon aérographe, ont donné des résultats très satisfaisants. Les surfaces sont très lisses et unies, et les inévitables retouches sont invisibles. Pour le « rouge » des cocardes, j'ai utilisé le marron rouge qui est en réalité un brun comme son code federal standard, FS 30109, laisse deviner. Il y a des débats depuis des années sur l'Internet sur le « vrai » rouge. J'ai pris l'opinion de gens qui me semblaient sérieux qui correspond aussi à la couleur indiquée dans Wikipedia. Pour le bleu, j'ai pris le bleu roi mat, le blanc est tout simplement le blanc mat et le jaune est un mélange 5:1 de jaune RLM 04 et de jaune foncé mat. Pour les cocardes, j'ai d'abord posé une couche uniforme de blanc, puis j'ai procédé du centre vers l'extérieur, soit le « rouge » d'abord, puis le bleu pour finir par le jaune. Les masques permettent un résultat que je trouve merveilleux, mais leur utilisation demande beaucoup plus de temps et d'effort que je ne le soupçonnais. Le principal problème provient de l'élasticité des masques. Lorsque l'on doit les réutiliser, ils ont légèrement changé de forme et de dimensions. J'ai parfois dû utiliser des anneaux provenant d'un ensemble de masques génériques en guise de substituts aux formes de l'ensemble pour le Mk VIII. Pour les codes, pas de problème pour la couleur qui est blanche. Je me suis toutefois décidé pour un avion piloté par l'as canadien Bert Houle et j'ai inscrit le code AN A, au lieu du code AN J prévu par Tamiya et Maketar, en recyclant les A et en faisant un côté de l'avion à la fois.

Après un test de peinture avec le jaune que j'avais retenu pour le camouflage, le sandgelb RLM 79 de Model Master, je n'étais pas vraiment satisfait de la couleur. Sur un apprêt blanc, ça faisait plutôt « caramel » comme l'a commenté mon épouse. Sur un fond argenté, par contre, c'était mieux. De plus, je pourrais me servir d'un fond argenté pour faire un peu d’écaillage (chipping). J'ai donc masqué cocardes et codes, et j'ai passé une couche grossière d'Aclad sur le dessus de l'avion.

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Jean-Guy P.   Constructeur de vaisseaux spatiaux, d'avions et de voitures de course...miniatures.

Pour secouer une crise de motivation par rapport au Spitfire, je me suis décidé à peindre le dessous du modèle en temps pour la réunion de février de la SMHQ. Il faut dire que d'autres modèles m'inspirent plus présentement et que mon épouse vient de prendre sa retraite. Elle a plein de projets et plusieurs ont besoin de mon apport.

Je m'étais précédemment décidé pour un peu d'écaillage et une partie des ailes avait été peinte à l'Aclad sous les ailes. J'ai utilisé la méthode au sel. Avec un peu d'eau, j'ai collé quelques grains fins de sel (iodé, c'est meilleur pour la santé) sur l'avant des ailes, près du fuselage. Ensuite, j'ai peint à l'émail de Model Master RAF azure blue. La démarcation entre l'Aclad et le « primer » blanc est invisible. Parfait! Après une petite semaine de séchage, même si il y avait encore une faible odeur d'huile, j'ai frotté la portion salée sous l'eau. L'effet d'écaillage est exactement celui que j'attendais et que mes tests montraient; le « métal » qui apparaît me semble convaincant. J'en ai fait juste un peu, les photos d'époque montrent des avions dont la peinture est affadie, mais autrement dans un bon état relatif. J'ai complété avec quelques retouches sur le pourtour des cocardes.

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Jean-Guy P.   Constructeur de vaisseaux spatiaux, d'avions et de voitures de course...miniatures.

Le projet avance bien, bravo et merci du partage. Nous attendons la suite.

Ayoye! J'ai laissé passer plus de 3 mois depuis ma dernière mise à jour! Faut dire que je n'ai pas beaucoup travaillé sur mon Spitfire. Honte à moi! Ma seule bonne excuse est que j'ai utilisé mon temps de modélisme sur mon projet pour le ChickenCon (le concours interne de la SMHQ) de juin prochain.

Pour le Spitfire, j'ai tout de même terminé la cloison pare-feu. Dans le kit de Tamiya, il n'y a ni tuyau, ni fil pour la cloison. Tout fonctionne au « Wi-Fi ». Comme pour le moteur, il n'y a pas moyen de trouver 2 références qui montrent des cloisons identiques. Je me suis donc inspiré de la construction de Wolf Buddee (voir mon message du 23 aout dernier) qui arrive à la même conclusion après ses propres consultations. J'ai donc construit la cloison pare-feu en ajoutant conduits, fils électriques, raccords et connecteurs. La principale difficulté à été d'installer des fils de cuivre rigide (en guise de tuyaux). L'installation de la cloison n'est pas dans un plan, mais plutôt en 3 dimensions et il fallait plier les fils de cuivre en 3 D pour raccorder 2 endroits.

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Jean-Guy P.   Constructeur de vaisseaux spatiaux, d'avions et de voitures de course...miniatures.

Une belle suite à ce projet, les détails sont superbes. Bravo et merci du partage.

Bon, l'intervalle depuis mon dernier message est encore pire que la fois précédente. Pour relancer la construction du Spitfire, j'essaie de prendre une approche différente pour un bout de temps. J'ai décidé de faire une série de bébelles qu'il faudra bien faire de toute façon. La première en lice, la casserole d'hélice.

Ce serait évidemment bien trop simple de prendre la pièce telle quelle et de la peinturer. J'ai encore été inspiré par la construction de Wolf Buddee. Wolf a utilisé des têtes de vis en photogravure provenant d'un kit pour une voiture pour imiter les fixations Dzus qui servent à attacher la casserole à la pièce de support derrière l'hélice. Après vérification, j'ai plein de petites têtes de vis dans un kit pour super détailler une formule 1 (un autre projet sur la glace. Peut-être celui qui pourrait suivre celui du Spitfire?). Je choisis de têtes de vis plates de 0,5 mm de diamètre et je reperce les trous sur la casserole avec une mèche numéro 72.

La bonne teinte de rouge des casseroles fait l'objet de débats et il est bien difficile d'y découvrir le vrai. Après avoir hésité entre une multitude de possibilités, j'opte pour un rouge brun plus rouge que celui des cocardes mais pas trop vif. Avec quelques essais, j'obtiens la couleur que je désire en appliquant de la laque de Mr Color rouge FS 11136 sur un apprêt jaune brun de True-Earth. Les petites lignes en creux entre les plaques de métal et les trous de boulons sont soulignés avec un autre produit de True-Earth, son filtre neutre. J'ajoute des stries avec toujours le filtre neutre et les plus longues sont accentuées avec le « engine oil » de AK Interactive. Ça m'a pris un temps fou, mais ce n'était rien à côté des 4 heures pour installer les 8 fixations Dzus. C'était un peu décourageant, mais comme la patience est la meilleure amie du modéliste, j'y suis finalement arrivé. J'ai bien pris soin d'aligner les fentes des têtes de vis dans l'axe de l'avion. Les fentes des vis et le creux dans lesquels les vis sont insérées sont soulignés avec le filtre « dark ageing » de True-Earth et un peu de filtre neutre est utilisé autour de chaque creux pour imiter de la salissure. Avec une couche de vernis semi-mat, j'ai finalement terminé.

Cette casserole d'hélice m'a pris tellement de temps que c'en est indécent. Par contre, j'ai fait avancer le projet et le résultat correspond presque à ce que j'avais en tête avant de commencer. Ça m'a permis de me faire une bonne idée pour la peinture extérieure du Spitfire. Les minuscules fixations Dzus donnent un fini superbe. Il faut toutefois savoir qu'elles sont là pour les remarquer et les admirer. Ça tombe bien, moi, je le sais!

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Jean-Guy P.   Constructeur de vaisseaux spatiaux, d'avions et de voitures de course...miniatures.

Beau travail sur la casserole d'hélice , très réaliste j'aime ça.

Merci à Serge de ses derniers mots d'encouragement.

Ma casserole s'ennuyait toute seule et je lui ai fait une hélice pour l'accompagner. Ça m'a permis de m'essayer avec 2 techniques que je n'avais jamais utilisées: l'écaillage avec le « chipping medium » de Vallejo et la pose de transferts à l'eau. Dans ce dernier cas, je me suis procuré la planche de HGW pour les stencils du Spitfire Mk IX qui sont semblables à ceux du Mk VIII.

La référence principale qui m'a servi est une photo couleur de 1944 en Italie où on voit 2 mécaniciens qui ont l'ait bien contents de travailler sur le moteur d'un Spitfire. L'hélice est bien visible de face et elle semble légèrement usée.

Les ronds de couleur à la base des 4 pales remplaçables contiennent l'information sur leur composition. La planche de stencils a des ronds rouges avec des inscriptions : JT sur une première ligne et des numéros de série sur 4 autres lignes (les pales étaient balancées par groupes de 4 et les numéros de série de tout le groupe étaient souvent inscrits dans les ronds). Les ronds rouges et l'inscription JT désignent des pales en bois avec une bande protectrice de laiton sur le bord d'attaque. J'ai donc peint une bonne largeur du côté des bords d'attaque des pales avec des mélanges de Aclad 2 pour avoir un bronze foncé à la base qui se dégrade vers un bronze pâle à l'extrémité. Comme la plupart des photos de pales montrent que l'écaillage se produisait sur les bandes protectrices de métal et que la peinture restait pratiquement intacte sur le bois, j'ai masqué une bande d'environ 1 mm sur le bord d'attaque et j'ai vaporisé à l'aérographe une couche de « chipping medium ». Il a été possible de travailler délicatement avec un pinceau humide pour obtenir exactement la quantité d'écaillage voulue après avoir posé les couches de peinture acrylique jaune (Lifecolor 3:1 FS 33538:FS 33432) pour les extrémités et noir (True-Earth 2:1 noir:gris de Payne) pour le reste. J'ai fait le plus d'écaillage à l'extrémité des pales en dégradant jusqu'à pas du tout près de la base puisque les bandes protectrices ne s'y rendent pas.

Les ronds rouges et les numéros de série de la planche de transferts de HGW n'ont pas posé de problème majeur pour un premier essai. Même si c'est beaucoup plus long que la pose de décalques, le résultat est impeccable et on dirait que le tout à été peint. Conformément aux conseils trouvés sur le web qui complètent judicieusement la notice d'utilisation, j'ai badigeonné la surface de Microsol, bien écrasé les transferts avec un coton-tige et attendu un bon huit heures avant d'enlever les pellicules de transport. Il faut travailler assez vite car le Microsol rend la peinture fragile et il faut faire des retouches. J'ai ajouté quelques effets subtils avec le produit « Weathering Master » de Tamiya (« oil stain » et « mud ») qui fait penser à du pastel gras que l'on applique avec une mini éponge. Après une couche de vernis semi-mat, j'ai collé l'hélice entre la casserole et son support. Voilà!

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Jean-Guy P.   Constructeur de vaisseaux spatiaux, d'avions et de voitures de course...miniatures.