Mosquito FB Mk VI 1/48 - Défi Chicken Con

Semaine 0 – Le projet

Tout a commencé en octobre 2019 à l’exposition amicale du Club Modéliste-Québec alors que j’ai gagné une maquette d’auto sport comme prix de présence. Comme ce n’est pas vraiment dans mes intérêts, j’ai sauté sur la première occasion de l’échanger à un jeune homme contre la maquette d’un Mosquito FB VI au 1/48 de Airfix (A). C’est un kit de 1977 et, si j’avais eu à acheter un Mosquito, je me serais probablement plutôt tourné vers un Tamiya. Comme je l’ai eu gratis, je n’ai pas à me plaindre. J’avais déjà une maquette de Nieuport 17 en marche comme projet de l’année 2019-2020 et le Mosquito s’est retrouvé dans l’armoire de rangement. Quand j’ai terminé le Nieuport à la fin juin, je me suis dit qu’il y aurait peut-être moyen de rendre la chose intéressante avec le Mosquito si j’essayais de sortir de l’ordinaire. L’idée m’est venue de le faire en « bois », sans peinture de camouflage. L’intérêt est de montrer la structure de l’avion qui est particulière pour un Mosquito. Ça me semble avoir une certaine logique pour un avion que l’on surnommait « la merveille en bois » (the wooden wonder). Ce n’est pas une idée originale en soi parce que l’on peut déjà voir des Mosquitos « en bois » sur le Web ainsi que d'autres types d'appareils. Pour faire différent de ce que d’autres ont déjà fait, j’ai pensé à faire la maquette comme si la peinture de camouflage était transparente. Non seulement on verrait le bois et le métal qui est normalement sous la peinture, mais on verrait aussi les cocardes, numéros et autres inscriptions qui sont normalement sur la peinture. Bon, les vrais Mosquitos étaient recouverts d’une toile tissée, dopée et colorée avant de recevoir la peinture de camouflage. Bien, qu'à cela ne tienne, la toile aussi sera transparente!



Le kit comme tel est donc un vieux truc de plus de 40 ans avec des lignes de structure en relief, etc. J’ai profité de l’été et des services postaux ultra rapides de cette période COVID pour me procurer du matériel complémentaire. D’abord des décalques pour imiter le bois. J’ai choisi l’ensemble de décalques spécial pour un Horten 229 au 1/48 de Uschi (B). J’ai calculé que la surface à couvrir était à peu près la même que celle du Mosquito. L’ensemble contient plusieurs textures et teintes. De plus, Uschi offre cet ensemble dans sa nouvelle version améliorée « sans pixel » et avec une feuille de papier collant transparent utilisable pour transférer des formes de la maquette aux feuilles de décalque. Ma chance légendaire a encore frappé et j’ai reçu un ensemble de décalques avec des pixels bien visibles et pas de papier collant transparent. Malgré deux courriels pour tenter d’élucider la chose, je n’ai même pas eu droit à un accusé de réception d’Uschi. Difficile de vanter le service à la clientèle. Au moins, j’ai des décalques utilisables même si ce ne sont pas ceux que j'espérais. Je me suis aussi procuré de nouveaux décalques pour les cocardes et les numéros d’identification (C), parce que ceux du kit n’étaient pas bien imprimés, ainsi que des transferts humides de HGW (D) pour les pochoirs (stencils). J’ai acheté une verrière vacuformée de Squadron (E) pour remplacer celle du kit qui est d’une transparence douteuse.  Ce sera un nouveau défi parce que je n’ai jamais utilisé ce genre de produit. Puisque l’on verra très bien l’intérieur du cockpit avec la verrière vacuformée, celui-ci sera amélioré avec un ensemble de photogravure d’Edouard (F). Le tout est complété par l’achat impulsif d’armement et d’un tube de pitot de remplacement en métal de Master (G) conçu pour s’installer sur le kit de Tamiya!

Voilà. C’est le départ de mon aventure 2020-2021 de modélisme.

Jean-Guy P.

Un autre projet que nous allons suivre avec grand intérêt.

SEMAINE 1 – No me moleste mosquito

On dira ce que l’on voudra de Joe Dassin mais ses chansons restent dans nos têtes, même après des décennies. Nicole trouve déjà que le montage de mon Mosquito va être éprouvant. « Ne me pique pas »

En plus de chantonner, je me suis attaqué à la maquette. Pour commencer, je me suis décidé à construire le plancher et les 2 étages de la section en escalier derrière les pilotes. Dans la notice de montage, les pièces 1 à 13 sont celles qui conviennent à cet objectif. En examinant les pièces du kit et les références que j’ai trouvées sur Internet, je suis arrivé à la conclusion que la construction de cette maquette demanderait des modifications nombreuses et conséquentes. Donc, le commencement du commencement est d’enlever tous les détails et pièces qui ne conviennent pas et de préparer ce qui reste à recevoir les remplaçants.



Déterminer les pièces à ne pas utiliser. Sur le Web, j’ai trouvé que les pièces 9-10 et 12-13 servaient à monter respectivement l’émetteur radio T1154 et le récepteur radio R1155. À part quelques rares appareils, ce système radio n’était pas installé dans les chasseurs-bombardiers Mosquitos mais était remplacé par le système de navigation Gee. Certaines pièces du siège du pilote comportent des éléments un peu trop « gros » pour respecter l’échelle et seront remplacées par des pièces en photogravures du kit d’Eduard. Il s’agit des 2 bras (pièces 3-4, non illustrées) et de l’assise (pièce 2). Dans un élan d’enthousiasme, j’ai tout de suite monté l’assise d’Eduard (2G). Pour solidifier les arêtes, une pièce de carte épaisse de 1 mm a été taillée et collée au fond et sur les côtés (2H). L’assise de la maquette a une languette de positionnement centrée alors que le siège a un trou qui ne l’est pas; cherchez l’erreur (?). J’ai fait la carte avec une languette décentrée. Un problème de réglé!

Couper ce qui est incorrect, superflu ou qui encombre. Les éléments incorrects ou superflus comprenaient le dispositif de retenue du harnais derrière (1A) ou devant (1D) la plaque de blindage au dos du pilote, un boîtier électrique (7P) et un renflement rectangulaire (7S) dans la section en escalier derrière les pilotes, tous les détails de la cloison arrière (pièce 8) et un bon demi-millimètre au bout de l’assise du siège du copilote (7R) pour que ça fasse moins mal aux creux des genoux du pauvre gars. Les éléments enlevés pour simplifier les étapes de peinture ont été la hache (1C; utile dans un avion en bois quand ça va mal), un panneau avec des fusées éclairantes et un extincteur sur la cloison sous les sièges (5I; les fusées [5J] et l’extincteur [5K] ont été récupérés) et un boitier électrique près du dossier du siège du copilote (11W).

Boucher trous et ouvertures. Le moulage du kit ne semble pas avoir été facile et il y a plusieurs dépressions (trous) dans le plastique qui ont été comblées avec du mastic (1B, 6L, 7Q et 11U). Des sections manquantes du plancher (6M) et de la plaque de blindage au dos du copilote (11V) ont été installées et des trous de positionnement pour des pièces qui ne seront pas installées ont été bouchés (1F, 7N et 7O). Une cavité avec quelques boutons, que je serais bien incapable de peinturer correctement, et des lignes gravées qui délimitent je ne sais trop quoi ont été comblées (7T). Les têtes de clous ou de vis du « repose-pieds » du pilote ont été également remplies (6Z).

Finalement, un trou rectangulaire a été percé dans la plaque de blindage au dos du pilote (1E) pour pouvoir installer un harnais provenant du kit de photogravure d’Eduard.

Bref, j’ai fait table rase pour pouvoir partir sur des bases solides.

Jean-Guy

Avec un tel projet il faut commencer à "faire le ménage" avant de poursuivre. Bonne suite.

SEMAINE 2 - Système GEE (partie 1)

Ça me tentait de faire du scratch et je me suis tourné vers le système de navigation Gee. Comme je l'avais indiqué la semaine dernière, le système Gee a remplacé, dans la plupart des Mosquitos chasseurs-bombardiers, l'émetteur et le récepteur radio. En fait, il a plutôt occupé l'espace dans l'habitacle. Apparemment, l'émetteur et le récepteur radio pour communiquer par la voix ou par code morse auraient été déplacés plus loin derrière dans la carlingue. Ils ne peuvent donc pas être vus dans la maquette. L'équipement du système Gee serait, lui, pleinement visible, mais n'est pas inclus dans le kit. C'est un bon candidat pour le scratch building! Le système de navigation Gee était une sorte d'ancêtre britannique du système de positionnement par GPS. Il ne servait pas à communiquer, mais il permettait à son utilisateur de se localiser. Au lieu d'utiliser un réseau de satellites pour envoyer des signaux, des groupes de tours radio envoyaient des signaux reçus et analysés à l'aide des équipements installés dans les avions. J'ai commencé par le récepteur R1355, un appareil qui permettait de capter les signaux des tours Gee. On trouve facilement des photos sur le Web et j'ai obtenu les dimensions dans un guide d'utilisation du système Gee que j'ai aussi trouvé sur le Web. Jusque là, tout va bien et s'annonce sans difficulté majeure. Toutefois, j'ai vu que le boîtier du R1355 était plein de trous de ventilation et je me suis mis en tête de les faire même s'ils seront pratiquement invisibles au final. Le principal problème est que les trous sont très petits et très rapprochés. Je devais percer avec ma mèche la plus petite, la #80, et être précis au dixième de millimètre, sinon plus, pour que le tout soit droit.

Voici la méthode que j'ai utilisée et retenue à la suite de plusieurs essais: 1- concevoir un gabarit de perçage avec le logiciel Word indiquant d'un point la position de chaque trou; 2- imprimer le gabarit sur du papier décalque transparent; 3- coller le décalque sur de la carte plastique 0,25 mm; 4- percer légèrement la carte au travers du décalque à l'aide d'une aiguille entomologique au niveau de chaque point du gabarit (la pointe d'un X-Acto n'est pas ronde et ne convient pas pour la précision requise; la pointe de la mèche #80 est trop grosse et on perd de vue les points du gabarit; il faut percer juste un peu, juste assez pour pouvoir bien positionner la mèche par la suite car on déforme le plastique de la carte si on pousse trop fort sur l'aiguille); 5- compléter le perçage des trous avec la mèche et nettoyer avec un X-Acto et du papier sablé; 6- tailler la carte à la dimension désirée (si les trous sont proches d'un bord et que la carte est déjà taillée, la carte va se déformer lors du perçage). Avec cette méthode, j'ai obtenu des morceaux de carte percés de trous de ventilation pour le dessus, les côtés et l'arrière du R1355. Pour que le tout soit bien solide et facile à assembler, j'ai construit une boîte interne en carte 1,0 mm (pour respecter les dimensions finales, j'ai tenu compte de l'épaisseur des cartes percées à ajouter). J'ai ensuite collé mes morceaux de carte percés sur la boîte interne après avoir peint en noir les trous par l'arrière et, sur la boîte, les zones vis-à-vis les trous. Je voulais absolument éviter qu'il reste du blanc difficile à peindre sans faire de dégât dans le fond des trous. Sur la photo, on peut voir le résultat final. La peinture noire a un peu bavé, mais ça ne se verra plus lorsque le tout sera peint. J'ai utilisé une pièce de monnaie de 2$ pour donner une idée de la taille du bidule.



Ce n'est pas parfait, mais je trouve le résultat très satisfaisant. La suite du système Gee la semaine prochaine.

Jean-Guy P.

Beau travail...

SEMAINE 3 - Système Gee (partie 2)

D'abord, merci à Jean-Pierre pour ses encouragements réguliers.

Si le récepteur R1355 pouvait capter les émetteurs Gee, les équipages des avions qui en étaient équipés utilisaient un afficheur du type 62 ou 62A pour voir et analyser les signaux. C'est ce deuxième instrument qui a occupé mon temps de modélisme au cours de la semaine. L'afficheur 62 était une grosse boîte remplie d'équipement électronique placée à côté du copilote. J'ai donc utilisée la même méthode que pour le récepteur pour fabriquer un boîtier représentant l'afficheur. Il y avait 3 rangées de trous de ventilation de chaque côté que j'ai reproduites. Jusque là, les semaines se suivent et se ressemblent. Toutefois, pour faciliter le travail du copilote, l'afficheur était installé sur un support, un rack, qui permettait de relever le devant au niveau des mains et du visage. Je n'ai pas trouvé de photo qui montre le support. Tout au plus, il y a un gars dans un forum qui, lui aussi, a fait du scratch et a conçu un support peu convaincant. La lumière est finalement venue du kit du Mosquito de Tamiya au 1/32. Ce kit est le seul qui offre le choix d'installer les émetteur et récepteur radio ou le système Gee. J'ai trouvé sur le Web une photo des pièces de Tamiya qui montrent le support. Tamiya a 2 pièces distinctes pour les côtés gauche et droit de l'afficheur et le support est moulé en moitiés à même ces pièces. Ma solution a été de construire chaque côté du support avec des bouts de tige de plastique carrée et ronde et une section d'aiguille entomologique pour assurer un peu de solidité (A). La photo montre un de ces côtés placé dans la position approximative qui sera la sienne. Un autre bout de tige carrée, sablé pour lui donner une section triangulaire, jouera le rôle de la tige qui relie les 2 côtés du support et qui se retrouve sur le dessus de l'afficheur (B). Le support sera éventuellement peint et collé directement sur l'afficheur.



Bon, déjà 2 semaines sur le système Gee et c'est loin d'être terminé. Une chance que je ne suis pas pressé!

Jean-Guy P.

Encore du beau boulot et des solutions apportées au projet. Comme dit mon beau frère il y a toujours une solution face au problème que nous rencontrons. Bonne suite...

Bonjour Jean-Guy,
Très beau défi que tu t'es donné la avec un souci du détail épatant.
Ton choix viens particulièrement me cherché!
Malgré que je suis dans le blindé j'ai un souvenir de jeunesse d'un film qui traitais d'une escadrille de Mosquitos qui s'entrainais pour attaqué une centrale électrique dans le fond d'un Förg en Norvège!
J,ai vraiment eu un coup de cœur pour cette appareil bimoteurs et sa fière allure
C'est beaucoup plus tard que j'ai appris que cette appareil étais construite en grande parti en BOIS

Avec la sorite de Tamiya n'avoir écouté que mes sentiments je me le serai procuré mais la raison a pris le dessus et c'est OK

Je vais suivre ton projet avec intérêt!
Karl

SEMAINE 4 - Système Gee (partie 3)

Merci à Karl et Jean-Pierre pour leurs bons mots.

Il restait un troisième élément au système Gee qui n'avait pas été entrepris, le panneau de contrôle. Cet instrument était un régulateur de tension électrique raccordé à l'alternateur du moteur de gauche. Son rôle était de stabiliser le courant pour éviter des problèmes de lecture de signal par le récepteur et l'afficheur Gee. Il était parfois installé dans la carlingue, où il n'était pas visible, et, d'autres fois, à côté du récepteur. Cette dernière possibilité est mon choix et j'ai fabriqué le boîtier du panneau de contrôle (A). C'est un boîtier simple et, comme je n'ai pas trouvé de référence qui montrait comme il faut les côtés et l'arrière, j'ai décidé de ne pas inventer de trous de ventilation que j'aurais percés un peu au hasard. Pas de trou, j'ai donc eu du temps pour faire autre chose et je me suis lancé dans la fabrication en scratch d'une boîte de jonction (B). Cette boîte remplace celle du kit que j'ai coupée pour me simplifier le travail de peinture (élément 7P de la photo de la semaine 1). Elle n'a pas grand chose à voir avec le système Gee à part le fait d'être placée derrière les pilotes à côté du panneau de contrôle et du récepteur. J'ai eu un peu de difficulté avec les trous à percer pour recevoir les éventuelles fiches de connexion électrique. Une fois, j'ai trop forcé et j'ai déformé le plastique en surface, une autre fois, le trou du centre était décalé sur un des côtés, encore une autre fois, les trous étaient trop rapprochés. La quatrième fois fut la bonne. Il me restait à coller une plus petite boîte, avec un « piton » sur le dessus, sur la boîte de jonction. Cette boîte de jonction est assez petite et mes doigts trouvaient le travail assez dur et ils ne voulaient pas faire plus d'un essai par jour. Ça a donc pris quatre jours pour avoir la version finale, mais j'ai eu ce que je voulais.



Ça n'avance peut-être pas vite, mais ça avance dans la bonne direction. La semaine prochaine je vais voir si je ne pourrais pas me changer les idées un peu en travaillant sur autre chose que le cockpit.

Jean-Guy P.

Encore une fois sur ce projet 2 mots me viennent à l'esprit "dextérité et patience",
Bravo pour la suite.

SEMAINE 5 - Gouvernail (partie 1)

Pour changer d'air, j'ai entrepris de travailler sur le gouvernail. Le kit le présente moulé à même les 2 moitiés du fuselage. En l'examinant, je me suis dit que c'était une autre belle zone pour des améliorations.



Première chose, séparer les moitiés du gouvernail des moitiés de fuselage et les coller pour faire UN gouvernail. Pour bien faire, j'ai ensuite coupé le compensateur (trim). Petit pépin ici, les deux côtés du compensateur n'ont pas la même taille! Il faudra s'en occuper. Pour cette fois, je ne blâme pas Airfix. Après tout, il s'agit d'un modèle à coller, non pas d'un modèle à découper. Le gouvernail n'était pas en bois. C'était une armature de métal de forme étrange (A), on dirait une demi cage thoracique recouverte de toile. La texture de la toile est représentée par des centaines de mini bosses. C'est bien pensé, mais je vais sabler le tout. Pas de texture en relief. Plus gros problème, les portions entre les « côtes » sont enfoncées comme la peau de la poitrine d'une personne maigre (B). J'ai souvent entendu Gilles dire que la toile qui recouvre ailes, etc. est super bien tendue au point que l'on peut penser qu'il s'agit de bois ou de métal une fois peinte. C'est d'ailleurs ce que montrent les photos de mes références. On aperçoit toutefois des lignes en relief vis-à-vis les « côtes », possiblement un quelconque moyen de fixer la toile le plus solidement possible. J'ai donc égalisé la surface avec du putty après avoir coupé les détails. J'ai ensuite collé des quarts de rond sur la tranche avant pour représenter la portion arrondie qui s'insère dans la dérive (C). En corollaire, il fallait faire de la place pour cet ajout dans la dérive. Je n'ai pas attendu et j'ai tout de suite sablé et limé en diagonale l'intérieur des 2 moitiés de celle-ci pour créer un bel espace en « V » une fois les moitiés réunies. Le gouvernail tourne autour d'un cylindre qui traverse l'intérieur de sa partie avant de haut en bas et qui est fixé dans le fuselage. Il y a une portion du cylindre visible entre le fuselage et le gouvernail. Un trou a été percé sous le gouvernail pour pouvoir éventuellement en installer un (D). Toujours concernant ce cylindre, pour plus de solidité, il était retenu par des tiges internes à la dérive. Des ouvertures dans le gouvernail permettaient de fixer les tiges au cylindre. Les pièces du kit ne comportent pas ces ouvertures; j'en ai donc percé deux (E). Seule une petite portion de ces ouvertures sera visible. J'y ai percé des trous d'avant en arrière pour pouvoir insérer des « tiges » plus tard. Il y a aussi une petite ouverture ronde de chaque côté qui, je crois sans en être sûr, servait à accéder au système de fixation du compensateur. Pour le moment, j'ai percé un trou de part en part pour un usage futur (F). Pour terminer les « gros travaux » sur le gouvernail, j'ai bouché les trous avec du putty ou du cyano gap filling, rectifié les formes en combinant le collage de morceaux de carte plastique et du limage, et sablé l'ensemble pour avoir une belle surface lisse pour la suite.



Bon, c'est tout pour cette semaine. J'y vais. Il y a justement la suite qui m'attend.

Jean-Guy P.

Le projet avance bien, de multiples modifications s'imposent. Bravo

SEMAINE 6 - Gouvernail (partie 2)

Je n'ai pas eu beaucoup de temps cette semaine. J'avais beaucoup de travaux d'entretien de la maison, etc. J'ai quand même fait un petit quelque chose à tous les jours et ça a avancé. D'après ce que j'en comprends, le compensateur était contrôlé par une tige articulée fixée à la tige de l'axe de rotation du gouvernail. J'ai d'abord fabriqué plusieurs petits accessoires, tous en lien avec le contrôle du compensateur. Ils seront à poser une fois la peinture terminée. Je les photographierai à ce moment-là. Le plat de résistance a été la pose des « tiges de fixation de la toile ». Tamiya, avec son kit au 1/32, propose de longues tiges rectangulaires qui traversent le gouvernail d'avant en arrière. Je trouve ces tiges trop grosse et trop régulières. Les photos de mes références montrent que les tiges sont plus fines vers l'arrière. J'ai décidé de donner une chance à des décalques en relief d'Archer Fine Transfers. J'avais une feuille de Resin Panel Lines, Various scales, qui m'a inspiré. Les lignes sont très minces et je me demandais si elles resteraient droites et si elles casseraient. Finalement, je n'ai pas eu de problème. C'est juste un peu long parce qu'il y a beaucoup de décalques et qu'il faut faire attention parce qu'ils ont tendance à décoller. Il y a 3 largeur de lignes sur la feuille et j'ai utilisé les plus petites et les moyennes. Je n'ai que le côté gauche de fait pour le moment.



J'ai utilisé plusieurs couches d'apprêt sur ce côté pour stabiliser les décalques. Ça m'a permis de voir que le remplissage des « côtes » et les joints avec les quarts de rond étaient impeccables. J'aime bien l'allure que ça prend.

Jean-Guy P.

Une étape vraiment bien réussie, bravo Jean-Guy.

SEMAINE 7 - Gouvernail (partie 3)

Je pensais bien terminer le gouvernail au cours de la semaine, mais j'en suis encore loin. J'ai commencé par poser les décalques en relief et à apprêter le côté droit comme je l'avais fait pour le gauche. J'ai fait bien attention pour que les 2 côtés soient les plus identiques possible. L'étape d'ensuite était de peindre le gouvernail couleur « toile ». Cette couleur n'existe pas vraiment et je me suis fait une idée après avoir regardé un grand nombre de photos sur le Web. J'ai vu des toiles presque blanches, d'autres plutôt grises, d'autres tirant plus sur le brun ou le jaune. J'ai opté pour une couleur un peu foncée pour ne pas jurer avec le reste de la maquette qui sera métal et bois. Je n'avais pas à ma disposition de peinture de la bonne teinte et j'ai décidé de faire un mélange maison. C'est là que les choses ont dérapé. Il m'a fallu 4 couches de mélanges de couleurs différentes pour obtenir ce que je voulais : la première était trop pâle, la deuxième trop jaune, à la troisième, ça y était presque et, à la quatrième, mon quota de patience était atteint et c'est pas si mal. La peinture sèche lentement et il faut attendre une journée entre chaque couche. La couleur finale est un mélange de peintures à l'émail de Model Master Insigna White, RLM 02, Gloss Gull Gray et Earth Brown dans des proportions déterminées à l'oeil jusqu'à obtenir la nuance voulue.



Objectif de la prochaine semaine : terminer le gouvernail pour de vrai.

Jean-Guy P.

Trouvez la couleur correspondante n'est pas toujours évident. Même sur le net les teintes diffèrent.
Beau travail et patience. À la prochaine.

SEMAINE 8 - Gouvernail (partie 4 et finale)

Le gouvernail est finalement fini! Il y a eu l'assemblage avec le compensateur et ses accessoires. Le compensateur lui-même a été peint avec du Vallejo Metal Color Aluminium et collé au gouvernail (A). Les accessoires, faits en scratch, ont, pour leur part, été peints avec du Vallejo Metal Color Dark Aluminium et collés au reste de l'assemblage. Il s'agissait du panneau d'accès à l'endroit où la tige articulée de contrôle du compensateur est fixée au cylindre de rotation du gouvernail (B), de la plaque de protection de l'autre extrémité de la tige articulée fixée au gouvernail (C), d'une autre plaque de protection de la tige articulée fixée au compensateur (D), de quelque chose qui ressemble à des couvercles d'accès au système de fixation du bas du compensateur (E) et d'une plaque de fixation du bas du compensateur (F). Pour compléter l'assemblage, le cylindre de rotation du gouvernail (G) et les tiges pour le relier solidement à la dérive (H) ont été ajoutés.



J'ai aussi eu la chance d'essayer la pose de transferts humides de HGW. Ça s'est bien passé et j'ai de beaux pochoirs sans film de plastique qui peut causer du silvering et dont les bords risquent d'être vus. J'ai donc un pochoir W/T (I) et un petit « M » (J). Ce qui est incroyable avec les pochoirs W/T est que plus personne n'est vraiment sûr de leur signification. Le plus probable est qu'il s'agissait d'une abréviation de Wire Throughout pour signifier que les pièces ainsi identifiées répondaient à des normes pour que l'ensemble de l'appareil soit relié électriquement pour soit éviter les problèmes de décharge d'électricité statique entre des pièces de charges différentes, soit faciliter les liaisons radio en réduisant des charges parasites, soit autre chose. Pour le « M », je n'ai rien trouvé. Pour terminer, j'ai ajouté un peu de pastel brun sur les pourtours de la « toile » en contact avec d'autres matériaux ou pièces de l'avion.

C'est donc la fin du petit détour de construction du gouvernail qui visait à me changer les idées de celle du cockpit. Qu'est-ce que j'y faisais donc?

Jean-Guy P.

Je vois que le projet avance bien, merci pour cette suite.

SEMAINE 9 - Système Gee (partie 4)

J'en étais donc à fabriquer en scratch le système Gee du Mosquito. J'ai commencé par peindre en Gris de Payne de True-Earth les boîtiers des récepteur R1355, afficheur type 62 et panneau de contrôle du système Gee, ainsi que la boîte de jonction qui se trouve derrière le navigateur (et non pas le copilote comme je le nommais dans mes précédents posts). J'ai ensuite installé des connecteurs à la boîte de jonction fabriqués avec des bouts de cylindre en aluminium de 0,8 mm de diamètre. La solidité des connecteurs est assurée par des portions de cylindre de 0,6 mm de diamètre insérés, à la fois, dans les connecteurs et des trous dans le boîtier. J'ai ensuite découpé 2 panneaux pour le récepteur R1355, un panneau principal et un panneau pour un module interchangeable qui était inséré dans le récepteur. Le module interchangeable permettait de présélectionner des longueurs d'onde pour pouvoir changer rapidement en cas de brouillage par les Allemands ou pour choisir des tours d'émission de signaux Gee mieux adaptés à la position de l'appareil. Après quelques pré-perçages, le panneau principal a été peint en noir et l'autre en gris neutre, puis ils ont été collés au boîtier. Sans entrer dans les détails, en me servant des trous pré-percés, j'ai ajouté des connecteurs pour le signal radio, des connecteurs pour le courant, des boutons de contrôle et une poignée. Tout ça est très petit et ne sera visible qu'avec une vue en plongée une fois installé dans l'avion, mais, au moins, on pourra le voir un peu.



Je vais maintenant me mettre au travail sur les 2 autres boîtiers du système Gee.

Jean-Guy P.

Du beau travail, bravo Jean-Guy.

SEMAINE 10 - Système Gee (partie 5 et finale)

D’abord, encore un merci à Jean-Pierre pour ses encouragements.

J’avais un peu envie d’en finir avec le système Gee pour passer à autre chose. J’ai donc fait les panneaux avant du panneau de contrôle et de l’afficheur type 62. J’ai eu beaucoup de difficultés. Si j’ai à refaire le même genre de travail, il faudra que je pense à trouver une alternative au morceau de carte plastique pré-percé ou, à tout le moins, inventer une version améliorée. Ça fonctionne, mais il y a de nombreux  petits inconvénients. Or, donc, l’avant du panneau de contrôle est essentiellement un ensemble de connecteurs électriques et un interrupteur. Il y a aussi 2 poignées et une trappe d’accès avec une étiquette métallique. Pour sa part, l’afficheur type 62 est un oscilloscope du genre « ancien »; ce qui est normal pour une machine des années 1940. Un écran rond est l’élément principal du devant de l’appareil et il permettait de visualiser le signal Gee reçu par l’antenne de l’avion. J’ai trouvé sur le Web des écrans de diverses couleurs. Toutefois, les vieux oscilloscopes que j’ai vus pour de vrai étaient tous verts et c’est cette couleur que j’ai choisie. Pour le reste du devant de l’afficheur 62, il y a une panoplie de boutons qui servaient à régler l’affichage de l’écran. Ces boutons sont de couleurs différentes probablement pour simplifier l’utilisation de l’afficheur par du personnel avec une connaissance technique limitée et pour permettre de facilement les repérer et les différencier. Voilà! Le devant du panneau de contrôle devrait être vu en plongée alors que celui de l’afficheur devrait être bien visible de face puisque le type 62 était placé penché sur un support pour être bien vu par le navigateur. J’ai encore une fois sorti ma pièce de 2$ pour donner une idée de la taille de ces constructions.



La semaine prochaine, ce sera du neuf!

Jean-Guy P.

Du beau travail, il est vraiment réaliste. Il ne reste qu'à le "brancher"!. Encore bravo pour cette suite du projet.

SEMAINE 11 - Support de l'afficheur et siège du pilote

J'avais le goût d'installer l'afficheur du système Gee dans le support dont j'avais fabriqué les pièces lors de la troisième semaine. J'ai sorti la peinture IDF/IAF green de Vallejo que j'avais achetée pour l'occasion et je l'ai appliquée à la suite d'une couche d'apprêt gris sur les pièces du support. J'ai ensuite collé ces pièces sur l'afficheur. Pas de problème, tout est OK. L'ensemble est instable et tombe vers l'avant de sorte qu'il va me falloir le visser au plancher.



Tant qu'à sortir la peinture verte, autant la sortir pour la peine et j'ai travaillé le siège du pilote et la cloison à laquelle il est attaché qui ont un ample besoin de cette couleur. D'abord, j'ai monté tout ce que je pouvais qui devrait être peint en vert. La portion AVANT L'APPRÊT de la photo montre le montage à cette étape avec les pièces du kit grises, celles d'EDUARD couleur du laiton et celles que j'ai scratchées blanches. On a donc : le dossier du siège (A), son assise (B), un support latéral (C), une tige de support de l'assise (D), des bras (E) et des appuis-bras (F), un levier d'ajustement (G), une boîte du système de tension du harnais (H), un système de retenue du harnais à l'arrière du dossier (I), la cloison (J), un panneau de renfort (K) et un panneau avec une ouverture fermée (L). En ce qui concerne ce dernier élément, ce que j'ai trouvé est que, pour certaines versions des Mosquitos, ce panneau servait à la sortie d'un instrument de lecture pour un système de détection des avions qui pouvaient être derrière l'appareil. De façon standard, à partir d'un certain moment, on a installé le panneau sur tous les nouveaux Mosquitos quitte à boucher l'ouverture quand le système de détection était absent. Les chasseurs-bombardiers n'avaient pas ce système.



J'ai ensuite peint le coussin du dossier d'un brun foncé avant de m'attaquer à des pièces que je voulais peindre avant de les coller. Soucieux du confort du pilote, j'ai fait un coussin pour l'assise (non identifié) et des coussins pour les appuis-bras (N). J'ai peint et installé le harnais du kit d'Eduard (M). J'ai fabriqué une poignée pour le levier d'ajustement du siège (O) et une autre pour le système de tension du harnais (P). J'ai utilisé un bout d'E Z line fine en guise de câble pour le système de tension du harnais (Q). J'ai réinstallé l'extincteur et une partie des fusées que j'avais récupérés lors de mon grand ménage de la semaine 1.

Ça me semble bien pour le moment.

Jean-Guy P.

SEMAINE 12 - Ouvertures pour les pales

J'ai ressenti à nouveau le besoin de me changer les idées. Si je faisais les hélices! Je pourrais les peindre en même temps que les casseroles! Évidemment, j'ai trouvé que les casseroles étaient un peu simplistes et qu'il y aurait moyen de les améliorer. Les ouvertures pour les pales ont une forme caractéristique (0) qui est la même dans toutes les photos que j'ai pu trouver sur le Web y compris les photos d'époque. Les ouvertures des casseroles du kit sont bien loin d'avoir cette forme (1). Après réflexion sur la procédure à utiliser, j'ai décidé d'y aller en 2 temps. J'ai d'abord collé sur le côté droit un bout de tige carrée de 0,8 mm dont le bout avait été limé en pointe arrondie pour s'adapter à l'ouverture. J'ai utilisé une double portion de colle cyano gap filling. Ensuite, j'ai limé la « pointe » de la tige insérée et un peu de la casserole pour former une cavité. Je sable la surface comme il faut pour enlever colle et surplus de tige qui dépasse et j'ai une ouverture à moitié modifiée (2). Je procède en gros de la même façon pour le côté gauche qui est pas mal plus compliqué pour obtenir une ouverture modifiée à mon goût (3). Avec un peu de patience, j'ai réussi à avoir 6 ouvertures passablement semblables qui ressemblent beaucoup plus aux vraies casseroles.



J'ai d'autres belles modifications en tête pour les casseroles, mais elles vont attendre à une autre fois. Je retourne au cockpit pour la prochaine semaine.

Jean-Guy P.